Benoit H – artiste dessinateur, La Chaux-de-Fonds, Suisse
Benoit H – artiste dessinateur, La Chaux-de-Fonds, Suisse
Benoit H – artiste dessinateur, La Chaux-de-Fonds, Suisse

Benoit H – artiste dessinateur

La Chaux-de-Fonds, Suisse

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Revue de presse

Avec un rendu très graphique presque calligraphique, ses toiles nous montrent des structures sous tension, les reliefs se dessinent grâce aux contrastes entre le noir et le blanc. Il trouve le juste équilibre, une ligne de plus serait en trop, sabordant l’ensemble.

Le Télégramme Mai 2019

Les esthétiques abstraites dévoilent une fusion entre le trait et la courbe, puissante et fragile à la fois. Sur de grands formats, les factures trouvent un équilibre, une harmonie et une grâce.

Ouest France Avril 2019
Benoit H – artiste dessinateur, La Chaux-de-Fonds, Suisse

A propos de l’artiste

français

De prime abord, on serait tenté de voir en Benoît H., artiste franco-suisse, un énième avatar de l’abstraction ou du constructivisme qui chercherait la sécurité dans le port sûr de la tradition. Mais il n’en est rien. Autodidacte, peu instruit en histoire de l’art mais hautement informé en pratique de l’art, son oeuvre, sobre et sincère, est né d’un besoin simple et irrépressible: celui de dessiner.

Passé tour à tour par la finance, l’événementiel, la inésithérapie, la gestion portuaire et même la capitainerie de bateaux, la vie de Benoît H. bascule lorsqu’il est atteint d’une pathologie chronique invalidante. Le dessin, compagnon secret de sa vie depuis l’âge de quatorze ans, devient alors, bien plus qu’une bouée de sauvetage, une pratique structurante et essentielle, faite de labeur quotidien et vouée toute entière à la recherche d’un équilibre. Car Benoît H est véritablement un saltimbanque de la composition, toujours sur la corde raide, qui pousse sa création jusqu’au point crucial où elle bascule puis la retient par le bout du col et la fixe là, sur la feuille, au-dessus du vide. C’est une pratique à haut risque, un abandon très maîtrisé, où l’échec le guette à tout moment. Car il faut à tout prix que le dessin évoque, mais surtout pas qu’il dise. Passé ce point de non-retour, tout est à recommencer.

Nous touchons ici à l’oeuvre dans ce qu’elle a de plus intime. Très souvent, en fermant les yeux, Benoît H. touche le papier avec ses mains pour en sentir les aspérités, les griffures de la plume, la texture de l’encre. Car il n’y a rien de cérébral à proprement parler dans ses compositions. S’il y a une intelligence qui parle, c’est bien plus celle du corps, immanente, en interaction avec la matière.

Tel un artisan, Benoît H. lui prête toute son attention. Il choisit ainsi des règles qui sont la condition-même de sa liberté créatrice: en travaillant toujours avec le même stylo-plume et de l’encre noire sur papier, en effectuant des gestes qui paraissent aboutir à des formes souvent très similaires, Benoît H. prend un risque énorme, celui de la banalité. Mais c’est l’inverse qui se produit, et notre regard est attiré vers les plus infimes variations. Car la contrainte agit ici comme une porte ouverte sur l’infini.

english

At first glance, one would be tempted to see in Benoît H., Franco-Swiss artist, yet another avatar of abstraction or constructivism which would seek security in the safe harbour of tradition. But he is not. Self-taught, little educated in art history but highly informed in the practice of art, his work, sober and sincere, was born out of a simple and irrepressible need: that of drawing.

Passed in turn by finance, events, physiotherapy, port management and even Harbour master’s office, the life of Benoît H. turns upside down from a chronic pathology crippling him to severe pain. Drawing, a secret life companion since the age of fourteen, then becomes, well more than a lifeline, but a structuring and essential practice, made of daily labour and devoted entirely to the search for a balance.

Because Benoît H. is truly a mountebank of the composition, always on the tightrope, who pushes its creation to the crucial point where it tilts then retains it by the end of the collar and fixes it there, on the sheet, above the void. It is a high-risk practice, a very controlled abandonment, where he is always in danger of failure. Because the drawing must at all costs evoke, but not especially say something. Passing this point of no return, everything must be restarted again.

Here we are touching the work in its most intimate way. Very often, whilst closing his eyes, Benoît H. touches the paper with his hands to feel the roughness, the scratches of the pen, the ink texture. Because there is nothing cerebral to speak of in his compositions. If there is an intelligence that speaks is much more that of the body, immanent, in interaction with matter. Like a craftsman, Benoît H. pays himself his full attention. He thus chooses rules which are the condition of his creative freedom: always working with the same fountain pen and black ink on paper, by performing gestures that seem to result in shapes that are often very similar, Benoît H. takes an enormous risk, that of banality. But the reverse is true product, and our gaze is drawn to the tiniest variations. Because the constraint acts here like an open door to infinity.

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